ce mois ci,interview de J Gordon Routley du service incendie canadien et surtout connu pour avoir diriger la rédaction du rapport concernant le décès de 9 pompiers à Charleston en 2007.
LD :présentez vous à nos lecteurs:années dans le service incendie.....
JGR: depuis l'age de 9 ou 10 ans,j'étais intéressé par les pompiers et le monde du service incendie.J'étais très souvent dans les casernes à Montréal et lorsque je voyageais avec ma famille dans d'autres villes,j'insistais toujours pour visiter les casernes et prendre des photos des véhicules.
A l'age de 13 ans,j'ai obtenu ma première position officielle .L'année 1963,marquait le centenaire du service incendie de Montréal et j'étais choisi pour la position de directeur honoraire pour les évènements officiels.Après de tels débuts dans le service incendie,j'avais "carte blanche" pour suivre les évènements dans le service incendie de Montréal:SIM.J'avais la permissionde répondre aux appels dans la voiture des chefs et d'observer les opérations de l'extérieur.
à l'age de 18 ans,je suis devenu pompier totalement:opérationnel: la journée,j'étais étudiant en ingénierie civile et la nuit,j'étais pompier stagiaire.Après l'obtention de mon diplome à l'université de MC Gill ,j'ai continué mes études en protection incendie à l'université du Maryland.
Mon premier emploi fut celui d'ingénieur en protection incendie pour le service incendie de Phoénix en Arizona en 1974.Aux cours des 16 années qui ont suivies,je suis devenu l'assistant du directeur Alan Brunacini ,responsable pour les recherches et développements et les projects de technologie.
A la fin de l'année 1989,j'ai été nommé directeur du service incendie de Shreveport en louisiane:500 pompiers permanents et une ville de 200 000 habitants:une expérience nouvelle pour moi. Entre 1992 et 1999,j'étais consultant dans le domaine des services incendies: mon bureau était situé à washington DC et je voyageais beaucoup: je rédigeais des enquêtes,des plans de déploiement....Durant la même période,j'étais également chef officier en santé et sécurité pour le service incendie de College Park dans le maryland.En 1995,le comté de Prince George m'a nommé aux mêmes fonctions de chef officier ens anté et sécurité: je pouvais ainsi partir en intervention lorsque je n'étais pas en voyage d'affaires.
En 1999,je suis retournée à Montréal .le 1 er janvier 2002, la structure gouvernementale de la région de Montréal a changé etles 22 services d'incendies de la région ont fusionnés.J'ai été engager au titre de consultant en planification pour l'établissement du nouveau service incendie de Montréal: c'est mainteant le deuxième service au Canada en terme d'effectifs: 2500 pompiers et 65 casernes.Après cette fusion, le directeur m'a invité a continuer mon role de conseiller technique à l'état major.
Le 18 juin 2007,9 pompiers sont morts dans l'incendie du sofa superstore à Charleston et le maire m'a nommé directeur de l'enquête officielle ou rapport de cette tragédie.Pendant 11 mois,j'ai dirigé une équipe de 6 experts afin de rédiger ce rapport d'enquête.Après la rédaction de ce rapport,MR Tremblay, m'a offert l'opportunité de devenir membre de l'état major du service incendie de Montréal.depuis 2009,je suis membre à temps complet au SIM.J'occupe le grade de chef de division et je m'occupe de l'analyse continuelle des opérations et de l'amélioration de l'organisation .
LD:vous avez participé à la rédaction du rapport concernant la tragédie du sofa superstore ou 9 pompiers ont péri en 2007,à charleston,USA.que pensez vous du rapport étabit et peut il être une sorte de prise de conscience pour les pompiers dans tous les Etats Unis?
JGR: la tragédie de charleston nous offre un nombre important de leçons pour sauver la vie des pompiers.les 9 pompiers ont perdu la vie durant cet incendie car leur service incendie ne possèdait pas de "normes" concernant leur formation à Charleston,et il n'y avait pas de réelles procédures d'interventions mises en place.Je pense que notre rapport à prooquer des prise de conscience au niveau interne mais aussi dans tous les Etats et au Canada.Les chefs et les pompiers se sont alors rendus compte de leur vulnérabilité lors d'une intervention .Tous les membres qui ont rédigé le rapport ont le même espoir: que ce rapport puisse aider à sauver des vies de pompiers dans le futur.
LD: vous avez été pompier aux USA et au Canada:quelles sont les principales différences entre les 2 services d'incendie:tactiques,techniques.....
JGR: c'est très intéressant pour moi de comparer ces 2 pays en terme de service incendie: au canada,nous sommes influencés par 2 directions:américaine et européenne.de l'extérieur nous ressemblons beaucoup aux américains:camions, mêmes tenues de feu,mêmes normes,mêmes guide de formation.Les influences européennes sont plus difficiles à constater depuis l'extérieur: nous n'avons pas les préoccupations de conduire de trop vite, d'arriver à grande vitesse et d'attaquer le feu immédiatement.Nous formulons un plan d'attaque approprié pour la situation.Je dirais qu'au Canada,nous sommes plus réglés par le professionnalisme et un peu moins par la passion.
LD:vos conseils à un futur pompier aujourd'hui.
JGR: il faut toujours étudier et apprendre.Il est primordial d'être préparé en termes de formations et de conditions physiques.Il faut être préparer individuellement mais aussi en équipe: savoir anticiper.Il est toujours possible de nous améliorer.
LD:vous parlez français.Etes vous déjà venu en France et connaissez vous le service incendie français:façon de travailler......
JGR: j'ai rencontré des pompiers français lorsque j'étais en poste aux USA :j'ai reçu au moins 20 à 30 visiteurs officiels .j'aime beaucoup échanger et je m'intéresse à la BSPP ainsi qu'au FDNy et aux pompiers de Londres.
j'ai visité Paris en 1986 ainsi que 2 casernes au cours d'un séjour très rapide:2 jours.Je souhaite retourner à Paris et visiter d'autres casernes.
je lis souvent les magzines français et le sites web pour rester en contact avec le service incendie français.J'aime comparer les différences et les similarités.les pompiers dans le monde forment une grande famile mais je pense que la connexion pompiers canadiens ,pompiers français est très forte et encore plus profonde.
Je pense que les véhicules des pompiesr en France sont très avancés et bien adaptés aux besoins,notamment les unités de premiers secours et les échelles aériennes.j'aimerai savoir si elles pourraient être adaptées à Montréal.Les méthodes de construction en amérique du nord,sont très différentes et nous avons besoin de jets de grands débits pour éteindre les flammes.
Merci à Gordon Routley pour cette interview:pour ses réponses et le temps qu'il nous a accordé.son français est excellent.
Merci à Bill Schumm du site Firegeezer,pour m'avoir mis en relation avec Gordon Routley.
Bonjour Laurence
RépondreSupprimerUne petite remarque, l'écriture bleu sur fond noir est presque illisible, j'ai abandonné après quelques ligne.
A+
Pascal
salut Pascal,
RépondreSupprimerj'ai changé la couleur du fond :cela est plus reposant pour les yeux.plus zen...
Tout à fait
RépondreSupprimerTrès bonne entrevue, félicitation.
RépondreSupprimermerci à toi:j'ai profité du réseau amical de Bill Schumm.je ne connaissais pas J Gordon Routley avant....
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