Franck Gaviot Blanc qui est intervenu sur mon blog à de nombreuses reprises,se pose des questions concernant la pression et tuyaux utilisés en cas de feu sous ventilé lors d'une intervention avec recherche de victimes potentielles.
Il m'a fait parvenir cette vidéo qui illustre bien un exemple de feu sous ventilé qui avec l'intervention des SP et la mise en place d'une ventilation peut aboutir au flashover,induit par cette ventilation:
http://www.youtube.com/watch?v=15VxYzzjpKM&feature=player_embedded
précisions de Franck qui rendent cet article plus compréhensible:
"Pour des raisons que je ne connais pas vraiment (lobbying des industriels, raisons culturelles, retour d’expérience etc…), certains pays ont fait le choix de traiter les feux avec des systèmes que l’on appelle « haute pression - HP» = des pompes qui permettent de monter à 40 bar et qui alimentent des tuyaux semi-rigide enroulés sur des dévidoirs. Le diamètre des tuyaux étant de l’ordre d’une vingtaine de millimètres environ. Le débit des systèmes HP dépasse rarement les 200 lpm. Donc ces pays traitent des feux sous-ventilé avec de faibles débits (une partie de la Belgique, du Luxembourg, la Hollande).
Dans d'autres pays, ont fait le choix d’équiper leurs engins de pompes dite basse pression (BP) qui peuvent monter entre 15 / 20 bar maxi. C’est le cas de la France, une bonne partie des USA, une partie de la Suède, de la Finlande, de l’Australie etc…
Si il est clair pour l’ensemble de la communauté SP que lorsqu’il y a des flammes qui sortent par les fenêtres, d’un appartement il faut disposer d’un débit important car le feu est de forte intensité, il y a une grosse ambiguïté lorsque le feu est sous-ventilé, car par essence un feu sous ventilé est un feu de faible intensité…et qu’un feu de faible intensité ne nécessite pas d’avoir beaucoup d’eau pour être traité.
Problème, comme le montre la vidéo que tu as placé en lien, le passage d’un feu de faible intensité à un feu en phase de pleinement développement peut ne prendre que quelques secondes ! Cette transition induite par la ventilation (bris des vitres) réalisé par les SP et à l’origine de la mise à feu. Cette transition est un Flashover induit par la ventilation. Dans certains cas, une transition de même ordre peut avoir lieu « spontanément = sans que le profil de ventilation de la structure sinistrée ne soit modifié, c’est le cas de Flashover dit retardés (moins connu).
C'est donc le coté aléatoire et rapide de ces transitions qui rendent ces feux de faibles intensité délicat à traité… et c’est pour cela que ma question porte sur ce type de feu.
Ma question est donc sur un feu de faible intensité (feu de poubelle dans un appartement par exemple), en première intention quel moyen avez vous l’habitude de mettre en œuvre selon votre pays d’appartenance ? HP ou BP et si c’est de la BP quelle diamètre de ligne et quelle débit utilisez vous ?"
For my readers who do not read french,check Firegeezer site:
mon site partenaire Firegeezer,a également posté cet article afin que Franck puisse obtenir de nombreuses réponses pour ses recherches:
http://firegeezer.com/2010/10/24/talking-about-fire-flow-rates/
Bonjour Laurence,
RépondreSupprimerMerci de relayer la question sur ton blog.
Je vais tenter d'apporter un peu plus de précisions sur le fond de mon interrogation car telle que présentée, elle ne doit pas paraître claire à tout le monde.
Pour des raisons que je ne connais pas vraiment (lobbying des industriels, raisons culturelles, retour d’expérience etc…), certains pays ont fait le choix de traiter les feux avec des systèmes que l’on appelle « haute pression - HP» = des pompes qui permettent de monter à 40 bar et qui alimentent des tuyaux semi-rigide enroulés sur des dévidoirs. Le diamètre des tuyaux étant de l’ordre d’une vingtaine de millimètres environ. Le débit des systèmes HP dépasse rarement les 200 lpm. Donc ces pays traitent des feux sous-ventilé avec de faibles débits (une partie de la Belgique, du Luxembourg, la Hollande).
Dans d'autres pays, ont fait le choix d’équiper leurs engins de pompes dite basse pression (BP) qui peuvent monter entre 15 / 20 bar maxi. C’est le cas de la France, une bonne partie des USA, une partie de la Suède, de la Finlande, de l’Australie etc…
Si il est clair pour l’ensemble de la communauté SP que lorsqu’il y a des flammes qui sortent par les fenêtres, d’un appartement il faut disposer d’un débit important car le feu est de forte intensité, il y a une grosse ambiguïté lorsque le feu est sous-ventilé, car par essence un feu sous ventilé est un feu de faible intensité…et qu’un feu de faible intensité ne nécessite pas d’avoir beaucoup d’eau pour être traité.
Problème, comme le montre la vidéo que tu as placé en lien, le passage d’un feu de faible intensité à un feu en phase de pleinement développement peut ne prendre que quelques secondes ! Cette transition induite par la ventilation (bris des vitres) réalisé par les SP et à l’origine de la mise à feu. Cette transition est un Flashover induit par la ventilation. Dans certains cas, une transition de même ordre peut avoir lieu « spontanément = sans que le profil de ventilation de la structure sinistrée ne soit modifié, c’est le cas de Flashover dit retardés (moins connu).
C'est donc le coté aléatoire et rapide de ces transitions qui rendent ces feux de faibles intensité délicat à traité… et c’est pour cela que ma question porte sur ce type de feu.
Ma question est donc sur un feu de faible intensité (feu de poubelle dans un appartement par exemple), en première intention quel moyen avez vous l’habitude de mettre en œuvre selon votre pays d’appartenance ? HP ou BP et si c’est de la BP quelle diamètre de ligne et quelle débit utilisez vous ?
Merci
Fr@+nck
Bonjour Franck
RépondreSupprimerDésolé pour ma réponse tardive.
Je suis pompier pro dans le Loiret en France, en poste à Orléans centre (secteur urbain). Pour tout feu dans un volume (maison, appartement, industrie...) ou plus simplement sur tout ce qui n'est pas en plein air nous établissons (ou nous préparons à établir) des ligne de tuyaux de diamètre 45mm mini conformément au Guide National de Référence sur les phénomènes thermiques. Ces établissement nous permettent d'avoir un débit jusqu'à 500l/min à une pression de 6 à 8 bars (tout dépend de la préconisation du constructeur de la lance).
Une note de la direction de la sécurité civile recadre ces dispositions en précisant toutefois que l'utilisation de la LDT (lance du dévidoir tournant), de diamètre 22mm à 8 bars mais avec un débit maxi de 200l/min, peut être utilisée sur les feux de faible intensité. A ma connaissance aucun chef d'agrès ne commande en première intention cette dernière manoeuvre sur un feu dans un volume, même sans fumées apparentes. La leçon à été bien retenue et les technques d'établissements évoluant, la rapidité de déploement de la LDT à été égalé et voir dépassé. C'est donc une directive nationale qui dans un premier temps nous à contraint à utiliser des lances de 45mm et par la suite l'évolutions des techniques qui à contribué à leur utilisations quasi exclusive pour les feux en espace clos.
jespère avoir répondu à ta question.
Ludovic Venon
Bonjour Ludovic,
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire aussi tardif soit-il, ce n'est pas grave.
Ce qui est remarquable sur l'investigation que je viens de faire c'est que sur un feu pleinement développé (forte intensité), la question du débit ne se pose pas vraiment et l'ensemble de la communauté SP utilisera en première intention la puissance hydraulique maximal dont il dispose à son arrivée avec demande de renfort.
Par contre, si le feu est de faible intensité, en première intention, le binôme qui s'engagera le fera en Hollande avec une HP à 110 lpm et dans certains états des USA, avec une BP pouvant approcher les 800 lpm en "jet droit".
Que ce soit 110 lpm ou 800 lpm, dans les deux cas le feu est traité.
Bien à toi
Fr@+nck